lundi 25 octobre 2010

Hep Taxi… Destination démocratie


Nous nous sommes retrouvés vers 10h à l’hôtel pour nous diriger à pied vers le siège du BSP, le parti socialiste bulgare. Le chemin fut parsemé d’embûches…des explications s’imposent. Premièrement, Michal a fait un arrêt prolongé à la banque (a-t-il ouvert un compte en banque ?). Deuxièmement, pendant que nous attendions que la boulangère finisse de préparer une banitsa (une spécialité bulgare à base de pâte feuilletée), un moineau perché sur un cable, se soulagea sur la veste de Nareg.
Ensuite, nous avons été accueillis par des représentants du parti du BSP (Deniza Skateva, Boyan Chukov, Yavor Gechev) pour une rencontre et une discussion. Nous avons eu droit à un bref exposé sur la situation actuelle du parti qui se situe dans l’opposition après avoir été au pouvoir durant la dernière législature. Une séance questions-réponses suivit. Nous avons discuté entre autre sur la manière dont le parti attire son électorat. Avant de quitter les lieux, nous nous sommes vus offrir un petit porte-document du groupe du PE – S&D. 
BSP

Ensuite s’enchaîna la rencontre chez Podkrepa, la deuxième confédération de syndicats bulgare. Le président, Konstantin Trentchev nous a accueilli et a débuté son exposé en évoquant le passage de la période communiste à la démocratie tout en racontant son parcours personnel qui était celui d’un combattant pour les droits de l’homme ainsi que de fondateur de Podkrepa. Comme à notre habitude, un débat suivit : nous avons abordé notamment le problème des « mentalités » qui ne changent que lentement, la crise économique en Bulgarie, le taux d’adhésion aux syndicats nationaux, etc. Certaines questions étaient un peu plus techniques et concernaient par exemple la problématique des pensions en Bulgarie.
KT Podkrepa; K. Trenchev

En chemin vers le Centre d’études de la démocratie, le chauffeur de taxi a exprimé son avis selon lequel toutes ces institutions font beaucoup de papier, mais réalisent peu de choses concrètement. On constate à nouveau le fossé entre l’élite politique et la population.
Ce centre est un think-tank important qui travaille sur des questions économiques, juridiques, européennes et sociologiques. Nos interlocuteurs Chavdar Charvenkov et Emil Cankov qui s’occupent des questions européennes, ont évoqué surtout le problème des minorités en Bulgarie, notamment celui des Roms, entre autre le manque de scolarisation des enfants, le manque d’investissement de la part de la politique ainsi que l’intervention souvent excessive des forces de police. Ils ont également thématisé leur relation avec le pouvoir politique en soulignant qu’ils réalisent des études pour les différentes entités de l’Etat tout en étant une institution indépendante des tendances et partis politiques.
Centre d'études de la démocratie

La tête pleine d’informations, nous sommes rentrés à l’hôtel réfléchissant déjà sur les plans pour la soirée.